SANS ALCOOL
BOISSONS & COCKTAILS SANS ALCOOL

🍹 Savourez l'instant, sans modération. 🍸

Désalcoolisation : l’alchimie moderne du vin d’aujourd’hui

22/11/2024
AnthonyAnthony

Depuis quelques années, la demande pour des vins sans alcool ne cesse de croître, et est portée par un engouement pour des modes de consommation plus sobres et plus sains.
En réponse à cette tendance, les réglementations européennes ont évolué pour mieux encadrer l’élaboration et l’étiquetage des vins désalcoolisés et partiellement désalcoolisés.

Désalcoolisation : l’alchimie moderne du vin d’aujourd’hui

Une reconnaissance officielle pour les vins désalcoolisés

Depuis 2021, un pas décisif a été franchi : les produits issus de la désalcoolisation peuvent officiellement porter le nom de « vin ».
Cette reconnaissance, introduite par le règlement OCM (1308/2013), marque une évolution importante dans le monde vitivinicole. Elle ouvre la porte à une nouvelle catégorie de produits, mais impose des règles strictes pour garantir leur qualité et leur transparence.

Deux catégories principales émergent :

  • Vin désalcoolisé : avec un Titre Alcoométrique Volumique (TAV) inférieur ou égal à 0,5 % vol.
  • Vin partiellement désalcoolisé : dont le TAV se situe entre 0,5 % et 8,5 % vol.

Ces produits doivent répondre aux mêmes exigences que les vins classiques en matière de production et d’étiquetage, et offrent ainsi une transparence totale aux consommateurs.

Les procédés de désalcoolisation : un équilibre entre innovation et tradition

Produire un vin désalcoolisé tout en conservant ses arômes et sa structure est un défi technique relevé grâce à trois procédés autorisés :

  • L’évaporation sous vide partielle, qui réduit l’alcool sans altérer les arômes délicats.
  • Les techniques membranaires, pour séparer les composants sans compromettre la qualité du vin.
  • La distillation, une méthode classique adaptée aux exigences modernes.

Ces procédés permettent de préserver l’identité du vin, et offrent aux amateurs une expérience proche de celle d’un vin traditionnel.

Une réglementation stricte pour une transparence accrue

L’étiquetage joue un rôle essentiel dans la compréhension des vins désalcoolisés.

Les mentions « vin désalcoolisé » ou « vin partiellement désalcoolisé » doivent obligatoirement figurer sur l’étiquette, en complément des dénominations classiques comme « vin mousseux » ou « vin pétillant ».

Pour garantir une information claire :

  • La mention « sans alcool » peut être ajoutée si le TAV est ≤ 0,5 %.
  • Les allégations « 0,0 % vol. » sont autorisées uniquement si l’alcool est indétectable (< 0,1 % vol.).
  • La mention « faible teneur en alcool » est strictement interdite, conformément aux règles européennes sur les allégations nutritionnelles.

Ces exigences assurent une distinction claire entre vins désalcoolisés, boissons aromatisées ou autres produits non fermentés.

Le cas des boissons non fermentées ou aromatisées

Il est essentiel de distinguer les vins désalcoolisés des boissons aromatisées ou non fermentées. Ces dernières, souvent à base d’eau aromatisée ou de macérations, ne peuvent pas prétendre au statut de vin, même si elles utilisent du raisin comme base.
Les étiquettes et la communication doivent éviter toute ambiguïté.

Impact sur le marché et perspectives

Ces nouvelles règles permettent aux producteurs de mieux répondre aux attentes des consommateurs tout en assurant une qualité et une transparence accrues. Cependant, les produits contenant plus de 5 % de vin désalcoolisé ne peuvent pas encore être certifiés bio, bien que des évolutions soient attendues dès 2025.

En parallèle, des travaux au niveau de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) visent à affiner les définitions des produits désalcoolisés, notamment aromatisés. Une évolution réglementaire qui pourrait dynamiser encore davantage ce marché en pleine expansion.

Le vin désalcoolisé se positionne comme une alternative crédible et raffinée pour les amateurs en quête d’une expérience sans alcool. Ces nouvelles réglementations, bien qu’exigeantes, ouvrent la voie à une standardisation des pratiques et à une meilleure reconnaissance des vins sans alcool, désormais pleinement intégrés dans la grande famille des produits vitivinicoles.