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Le piège du binge drinking

03/10/2024
ThomasThomas

Tout a commencé de manière banale : des soirées entre amis, des afterworks où l’alcool coulait à flot. Au début, c’était juste pour se détendre après le travail, pour oublier le stress. Comme la plupart des gens de mon âge, je me disais que c’était normal de sortir et de se lâcher après une grosse semaine. On boit, on s’amuse, on profite de la vie. Rien de bien grave, non ? Je pensais avoir tout sous contrôle. Mais très vite, les soirées se sont transformées en véritables marathons d’alcool. Et moi, je ne savais plus m’arrêter.

Le piège du binge drinking

Je suis Thomas, j’ai 29 ans et je travaille dans une grande entreprise à Levallois-Perret. Il y a quelques années, j’étais persuadé que l’alcool n’était qu’un moyen de décompresser, de m’intégrer socialement. Les soirées après le boulot étaient des moments de défoulement, une parenthèse pour oublier les responsabilités. Mais ce qui devait être occasionnel est devenu presque un rituel. Et sans même m’en rendre compte, chaque sortie devenait une course à la défonce, où l'objectif était de boire toujours plus.

Je pensais que j'avais le contrôle

Le problème avec le binge drinking, c’est qu’on pense toujours être en contrôle. Pour moi, tant que je ne buvais pas en semaine, tant que je ne buvais pas seul, je n’avais pas de problème. Les excès étaient réservés aux week-ends, ou parfois aux soirées après le boulot. Du coup, je me disais que ça allait, que je n’étais pas un 'vrai' alcoolique. Je ne buvais pas tous les jours, donc pas de quoi s'inquiéter, non ? Je ne me rendais pas compte à quel point j’étais déjà pris dans un engrenage. Les soirées commençaient toujours de la même façon : un ou deux verres pour se détendre, pour se mettre dans l’ambiance. Puis, sans même m'en rendre compte, les verres s’enchaînaient à une vitesse folle. C’était presque comme si l’alcool ne me faisait rien… jusqu’à ce qu’il me fasse tout. Je passais du type cool et sociable à celui qui ne se souvenait plus de la fin de la soirée, qui envoyait des messages débiles ou se mettait dans des situations ridicules. Le pire, c’est que je trouvais ça normal.

Les premières alertes : physique et mental

Au bout d’un moment, mon corps a commencé à tirer la sonnette d’alarme. Au début, c’était juste des lendemains difficiles, des gueules de bois carabinées que je supportais tant bien que mal. Mais petit à petit, ça devenait plus fréquent, plus intense. Les gueules de bois duraient parfois tout le week-end, je n’arrivais plus à récupérer. J’avais des trous de mémoire, je perdais mes affaires, je devenais irritable, agressif même parfois. Et pourtant, je continuais. Parce qu’on se dit toujours que ça ira mieux la prochaine fois, qu’on gérera mieux. Je n’étais plus moi-même. Je le sentais. J'étais plus fatigué, mes performances au travail en souffraient. Ce n’était pas flagrant au début, juste des petites baisses d’énergie, une difficulté à me concentrer. Mais l’accumulation des excès finissait par me rattraper. J’arrivais de moins en moins à gérer le stress. L’alcool, qui était censé être une échappatoire, me créait en fait encore plus de problèmes.

Quand le binge drinking impacte le travail

Le déclic, je l’ai eu un matin comme tant d’autres. Je me suis réveillé avec la tête en vrac, incapable de me rappeler ce qui s’était passé la veille. J’avais des bribes de souvenirs, mais rien de cohérent. Comme d’habitude, j’ai pris un café bien serré et je suis allé au travail, la tête dans le brouillard. J’étais en retard. Encore une fois. C’est ce jour-là que mon boss m’a convoqué dans son bureau. Il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit que ma performance n’était plus la même, que mes retards devenaient problématiques. Je ne savais plus où me mettre. Je savais que ça n’allait pas, mais entendre ces mots, ça m’a fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Mon job, c’était tout pour moi. J’avais tout construit autour de ça, et voilà que je risquais de tout perdre à cause de mes excès. Ce jour-là, j’ai pris conscience de la gravité de la situation. L’alcool n’était plus juste un moyen de m’amuser, il était en train de tout détruire.

Le chemin vers la prise de conscience

À partir de ce moment-là, j’ai décidé qu’il fallait que ça change. Je ne pouvais plus continuer comme ça. J’avais trop à perdre. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Je me suis dit que je pouvais arrêter du jour au lendemain, que ça irait, mais en réalité, c’était bien plus compliqué. Je me suis éloigné des soirées, j’ai essayé de dire non quand on me proposait un verre. Ça a été dur. Très dur. Surtout au début. Le plus difficile, c’était de réaliser à quel point l’alcool faisait partie de ma vie sociale. Refuser un verre, c’était comme refuser de faire partie du groupe. Mais je devais me tenir à cette décision. J’ai pris le temps de me recentrer, de me retrouver. J’ai commencé à chercher d’autres moyens de gérer mon stress, d’autres façons de m’amuser sans avoir besoin de boire à outrance. Ce n’était pas un chemin facile, mais chaque petit progrès me faisait sentir un peu plus libre.

Aujourd’hui, j’ai appris à dire non. Non aux excès, non à cette illusion de contrôle. Je ne suis pas devenu abstinent, je ne déteste pas l’alcool, mais je sais où sont mes limites. Je refuse de laisser l’alcool prendre le dessus sur ma vie comme il l’a fait pendant des années. La vérité, c’est qu’on se ment souvent à soi-même. On pense qu’on gère, qu’on contrôle, mais on ne voit pas les dégâts que ça cause petit à petit. Si je partage mon histoire aujourd’hui, c’est parce que je sais que je ne suis pas le seul. Le binge drinking, ce n’est pas juste un excès ponctuel. C’est une spirale qui peut nous engloutir si on ne fait pas attention. Alors si tu te reconnais dans mon histoire, prends le temps de t’arrêter, de réfléchir. Parce que dire non, c’est aussi apprendre à se respecter.